1930-1945
"The Triumph Motor Company" |
La Triumph Scorpion | 1931-1933 |
Triumph Scorpion 1931-1933
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1931 voit la sortie d’une petite 6 cylindres 1203cc, la Scorpion (Triumph 12/6) : il s’agit en fait d’une "grosse" Super Seven avec 2 cylindres supplémentaires et un capot allongé pour accueillir le moteur. Les deux cylindres supplémentaires lui procurent un gain de puissance de l’ordre de 50%. La boîte, dotée d’une très forte démultiplication, autorise de bonnes performances sur les rapports supérieurs et devient l’argument de vente de Triumph. La Scorpion marque une phase importante dans l’histoire de la marque, car elle est à l’origine des modèles "12/6", "Super Nine" (1932) et "Ten" (1933), prémices des belles voitures qui allaient faire la renommée de la marque dans les année trente.
Les Triumph 12/6, Super Nine et Ten | 1932-1933 (12/6, Super 9) | 1933-1934 (Super 10) |
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Triumph Super Nine 1932
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En 1932 apparaissent les boîtes de vitesses synchronisées, le montage des moteurs sur silentblocs, les portes sans montant. Cette année-là, Holdbrook abandonne la production des "Super Seven" et des "Super Eight" pour passer à des voitures plus grandes. Son premier projet, la Triumph 12/6, s’avère être une Scorpion débaptisée avec un long empattement. La Triumph "Super Nine" motorisé par le moteur Coventry-Climax diesel 1018cc qui lui succède manque d’originalité. En 1933, la "Ten" à moteur 1122cc vient compléter la gamme.
La Triumph Southern Cross | 1932-1934 |
La Triumph "SX"
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En 1932, tandis que les voitures décapotables quatre places (Sport Tourer) connaissent un vif succès, Triumph présente la Southern Cross, une version "sportive" de la Triumph Super Nine. En réalité, seul l’aspect extérieur reflète l’aspect sportif de la voiture : grille pare-pierres, bouchon de réservoir d’essence à remplissage rapide, portières échancrées etc... En 1933, la nouvelle "SX" reçoit le moteur 1122cc de la "Ten".lien utile : http://www.vtr.org/SX/index.shtml
La Triumph Gloria | 1933-1937 (Four, Six, Southern Cross) | 1937-1938 (Fourteen) |
Triumph Gloria - J. Beck Monte Carle (1934)
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Triumph Gloria - Major & Mrs Montague Johnstone Monte Carle (1934)
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Ces voitures familiales étaient toujours fabriquées en 1934, mais au Motor Show de 1933, Triumph présente la "Gloria" [1], une quatre portes plus sportive, avec soupapes d’admission au-dessus des soupapes d’échappement, 4 cylindres 1087cc, puis 6 cylindres 1476cc, châssis à traverses en X et roues libres qui, dans leur formule découverte, pouvaient dépasser les 112 km/h. Une de ces voitures, pilotée par Donald Healey [2], gagne le rallye de Monte-Carlo en 1934, dans la catégorie voiture légère (1500cc).
Triumph multiplie alors les nouveaux modèles, les nouvelles lignes. Les modèles Vitesse , Gloria et Southern Cross [3] se déclinaient dans les versions berline, coupé et décapotable. Une des plus curieuses fût la Airline, déssinée par Walter Belgrove qui s’inspirait d’une épure de Lyons de chez Jaguar. Rover et Talbot imitèrent par la suite cette esquisse mais sans lendemain car ce modèle ne fut jamais commercialisé ni chez Triumph ni ailleurs.
Triumph Gloria Vitesse Flow Free De loin le modèle le plus cher en 1935, la production n’a pas dépassé 50 exemplaires.
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1935 vit la sortie d’une voiture 8 cylindres en ligne, avec compresseur, double arbre à cames en-tête, 2 litres, très semblable à une Alfa-Roméo, qui fut un échec ; mais cette même année les modèles Gloria-Vitesse furent plus heureux, en particulier dans la formule 6 cylindres 2 litres. Les voitures étaient vendues finies et en métal, et les berlines de série étaient livrées avec lave-glace.
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Triumph Dolomite Publicité (1937)
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En 1936, les départements automobile et bicyclette furent séparés et, à partir de 1937, les voitures devinrent plus lourdes ; la boîte de vitesses synchronisées fut adoptée, les moteurs construits par Triumph, avec soupapes en-tête, remplacèrent les moteurs Coventry-Climax, type diesel, et la gamme s’étendait alors de la berline Gloria 4 cylindres 1,5 litres, à la 4 cylindres 1,8 litres, et à la 6 cylindres 2 litres, toutes deux nommées Dolomite, avec une étrange calandre [4] de radiateur en forme de masque d’escrimeur. L’équipement des Dolomite était très complet, avec le graissage central de châssis, et une radio vendue en option ; les coupés roadster, très élégants, quoique d’aspect plutôt américain, gagnèrent régulièrement les concours de 1938 à 1940.
A partir de l’été 1938, le catalogue ne comporta plus que des Dolomite, le plus petit modèle étant une voiture de faible encombrement, avec moteur 1,5 litres (en fait 1767 cm3) sur un empattement de 2,743 m.
Triumph Twelve (1939)
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Au cours de l’année 1939 paraît une berline sport 12 CV de style classique. Cinquante exemplaires seulement sont produits, car la firme est en faillite juste avant la Seconde Guerre mondiale. La firme est rachetée par Thomas Ward, sidérurgiste de Sheffield qui espère récupérer sa mise en produisant des véhicules militaires. Il nomme Donald Healey manager général. Durant le conflit, toutes les usines de Coventry sont rasées (1940).
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