1900-1930
"The Triumph Cycle Company" | En 1884, Siegfried Bettmann, un jeune allemand de 20 ans, vient chercher fortune et gloire en Angleterre. Son agence, « S. Bettmann & Co » est spécialisée dans l’import-export. A cette époque, la bicyclette connaît un succès grandissant. N’ayant aucun moyen d’en fabriquer lui-même, il fait appel aux services d’un industriel de Birmingham nommé Andrews. Pour ses bicyclettes, il choisi un nom évocateur et intelligible dans toutes les langues européennes : « Triomphe ».
 Triumph Cycle Co. Limited Publicité
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En 1887, « S. Bettmann & Co » devient « Triumph Cycle Co. Ltd ». Il s’associe avec Moritz Schulte, un compatriote allemand. Ce dernier parvient à convaincre Bettmann que Triumph doit produire ses propres bicyclettes. Aidés financièrement par leur propre famille ainsi que par des relations d’affaire, ils s’installent dans des ateliers à Coventry.
“Triumph Cycle Co. Ltd” prospère rapidement et produit sa première moto en 1902, dessiné par Schulte et motorisée par un moteur Minerva d’origine belge de 3cv.En 1904, Triumph construit son premier moteur, et commercialise la première vraie Triumph. En 1914, la réputation des motos Triumph est faite. Tandis que la première guerre éclate, Claude Vivan Holbrook, qui travaille au ministère de la guerre, demande à Bettmann de produire une centaine de motocyclettes pour l’armée britannique. Au total, ce sont près de 30 000 motos 550cc type H [1] qui seront vendues à l’armée, et Triumph devient le plus grand contructeur britannique en 1918.
 Tourist Trophy Type G 1914
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A l’issue du conflit, l’entreprise est prospère. Bettman et Schulte sont toutefois en désaccord, et ce dernier quitte Triumph avec une indemnité très confortable. Impressionné par son audace, Bettman fait nommer Holbrook directeur de Triumph Cycle Co. Ltd.
La Triumph 10/20 | 1923-1925 |
 Triumph 10/20 1923-1925
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En avril 1923 nait la première voiture : la Triumph 10/20 [2] : moteur Ricardo [3] à soupapes latérales, 1393 cc, 4 cylindres, et boîte à 4 vitesses. Cette 10/20, plutôt banale, offre des performances à peine acceptables, pour un prix élevé [4] . Elle est en effet vendue 500 livres tandis que les concurrentes directes (William Morris Cowley ou Oxford) se négocient autour de 200 livres.
 Triumph 10/20 Il ne reste aujourd’hui que cet unique exemplaire. Il s’agit de la plus ancienne Triumph, connu à ce jour.
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 Triumph 15/50 1926-1930 (produite à 2000 exemplaire)
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En 1925, la 10/20 est remplacée par la 13/35, plus imposante, plus lourde, plus luxueuse et surtout plus chère : roues à rayons, moteur 1873cc, c’est la première voiture anglaise à avoir des freins hydrauliques Lockheed. Toutefois, ni cette voiture, ni la 15/50 [5] qui lui succéda, ne firent grande impression.
Les Triumph Super 7 et Super 8 | 1927-1933 |
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 Triumph Super Seven 1927-1932 (produite à 17000 exemplaire)
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Tandis que le marché des petites voitures populaires fait le bonheur d’Austin et de Morris, Triumph forge son image de constructeur haut de gamme. En septembre 1927, Triumph passe à l’offensive et présente la Super Seven, concurrente directe de l’austin 7 : moteur 832 cm3, freins hydrauliques et transmission aux roues par vis sans fin, ce modèle vendu entre 150 et 200 livres selon la finition, connait le succès tant sur le marché intérieur qu’à l’étranger. La Super Seven fût réalisée en version sport, à compresseurs, et en petite conduite intérieure familiale de qualité supérieure dont la fabrication fût poursuivie jusqu’en 1933. En 1933 la Super Seven devient la Super Eight, avec une carrosserie plus grande.
 Super Seven version course A cette époque, on vit également arriver des "Super Seven" dans les courses automobiles comme à Brooklands engagée par Horsmann qui avait équipé sa voiture d’un compressuer Cosette.
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