La course 2
Heure : 15h30 Pilotes : Stéphane/Christophe (relais) Température : 24°C Temps : ensoleillé |
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 Photo de famille
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Le deuxième relais raconté par Christophe« Quand je m’installe dans le baquet à la mi-course, mon premier réflexe est d’interroger le manomètre de la température d’eau. L’aiguille n’est plus dans le rouge, mais, ce qui m’inquiète un peu... c’est qu’à cet instant précis, elle est carrément passé au-delà de la zone critique ! Je n’avais aucun doute à ce sujet, mais Stéphane me le confirme tout de même à travers le casque : çà chauffe... Dès mon retour sur la piste, je me fais rattraper par des concurrents plus rapides. Tandis que les commissaires me présentent le drapeau bleu, je m’écarte de la trajectoire pour laisser passer... mais lorsque j’aperçois la Porsche aux couleurs Gulf dans le rétroviseur au milieu du groupe, il est déjà trop tard pour l’empêcher de me doubler. Un peu contrarié par la manœuvre, je n’ai plus qu’un objectif en tête, lui rendre la politesse.
Je tente un premier freinage au virage de la gare, sans succès... A chaque tour, la Porsche me distance dans la ligne droite et dans la montée du pont Oscar, mais je parviens à refaire mon retard dans le dernier secteur, plus technique. A l’entrée du parc Beaumont, je laisse passer Killian KONIG, très rapide au volant se son Alfa 1600 GTA. Juste devant, le pilote de la Porsche lève le pied et s’écarte à son tour à Foch... sans aucune hésitation, j’emboite le pas de l’Alfa Roméo qui plonge à gauche : la tentative n’échappe pas à l’Espagnol qui essaye de refermer la porte sur moi, mais conscient que je n’aurais pas d’autre occasion pour passer, j’insiste et je monte sur le trottoir juste avant le virage gauche qui redescend vers Poeymirau. Je ne veux rien lâcher, et je parviens à faufiler le capot de la TR4 entre la Porsche et le rail. Le plus dur est fait ! Idéalement placé sur la trajectoire, je prends petit à petit l’ascendant sur la Porsche, qui résiste côté extérieur de la piste, en vain... je passe devant ! A ce moment précis, j’ignore si le moteur chauffe comme moi dans la combinaison, mais cela n’a plus d’importance. Et tandis que mes bottines pataugent dans l’huile qui s’échappe du tunnel, le directeur de course me signale le dernier tour lorsque je franchis la pitlane.
 Grand Prix de Pau Historique 2011 - Trophée Phil Hill Dernier tour de la 2ième course - Virage du Lycée
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Je dois tout faire pour conserver ma position ! A la sortie du virage de la gare, la Porsche est derrière moi, mais je sais qu’elle va revenir à ma hauteur dans la montée. Aussi, je reste à gauche de la piste pour conserver l’avantage au virage du Pont Oscar. Avant le freinage, la Porsche à pris un léger avantage et elle tente de me doubler par l’extérieur... elle n’y parvient pas. Elle essaye avant le virage du lycée, mais c’est peine perdue... le TR4 reste devant, jusqu’au drapeau damier !
 La Triumph à l’arrivée de la deuxième course
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Passé la ligne d’arrivée, je le laisse revenir à ma hauteur pour échanger un petit signe amical, et je savoure mon bonheur, durant le tour d’honneur. Je remercie les commissaires, qui ont été formidables tout au long du week-end. Je salue également le public, venu en nombre cette année : les applaudissements me vont droit au cœur ! »
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