Elle participait déjà aux épreuves de V.E.C. [1] dans les années 80 sous les couleurs du team ’Yesterday Racing’ : A cette époque, elle était verte avec un liseré jaune autour de la calandre façon Aston Martin.
20 plus tard, et après plusieurs mois de préparation, la voici alignée au départ de cette 5ième édition du Grand Prix de Pau Historique, tout de blanc vêtue...
Le week-end commence plutôt mal pour les frères Cazala : Après 10 minutes d’essais libres le matin, Christophe s’arrête pour céder le volant à son frère. C’est à ce moment là qu’une fuite d’huile inquiétante est décelée à l’avant de la voiture. La séance s’arrête là car il n’y a plus d’huile dans le carter. Le radiateur d’huile, fendu au niveau des raccords, était à l’origine de cette panne.
Après avoir tenté de le réparer, l’équipe décide finallement de le supprimer. C’est donc au volant d’une TR4 plus légère que Stéphane s’élance dans la séance d’essais qualificatifs, samedi après-midi. Il remarque au bout de quelques tours que le témoin de température d’eau ne fonctionne plus et, alors qu’il rentre aux stands, une durite d’eau cède sous la pression et libère un panache de vapeur. Le moteur est en surchauffe, et il ne reste plus à l’équipe qu’à le laisser refroidir, et à espérer...
Dimanche midi, Stéphane prend le départ de l’endurance : le moteur semble avoir encaissé le coup de chaud de la veille. Il reste une demi-heure de course lorsque Christophe se fait surprendre par une flaque d’huile au freinage du pont Oscar.
La TR4 ne roule plus, elle glisse... droit sur le rail : elle ne le touchera pas, mais son pilote en sera quitte pour une grosse frayeur. Il signalera par ailleur aux commissaires l’état de la piste par un geste de la main, mais cela n’empêchera pas les trois leaders de la course de sortir tous les trois lourdement à cet endroit, alors qu’ils se livraient à une formidable bataille...